Les annales de la Cohorte - livre VII

Archives privées des Louves et des anciennes Cohortes

Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:24

Namiko a écrit:Namiko prit le lourd livre vierge qui semblait l'attendre là, comme si depuis toujours c'était sa place dans cette bibliothèque.
Le cuir de la couverture semblait assez neuf pourtant, et le papier n'avait pas encore jauni sous les assauts du temps.
Soulevant avec respect l'ouvrage, elle le posa sur la table, prépara encre, plume et sous main, puis d'une main sure et décidée traça les premières lettres.


Les annales de la Cohorte - livre VII


Namiko - 16ieme jour de Phix


C'est peu après mon entrée à l'Egide du Savoir que j'ose accomplir ce geste à la fois si simple et si lourd de sens : commencer le septième livre des annales de la Cohorte.
Des six précédents n'ont survécus que certains passages, des tomes entiers ont été perdus ou détruits par les ravages de la guerre et du temps. Quel sera le destin de celui ci, je l'ignore, mais il est de notre devoir d'y consigner la vie de ce cycle.
Je ne suis sans doute pas la personne la plus indiquée pour commencer ce tome, n'étant sur l'ile que depuis quelques semaines, mais les voies du Destin sont mystérieuses, et après tout pourquoi pas.

La Cohorte existe depuis prêt d'un millénaire, suite au grand cataclysme. Pourquoi ? Nous l'avons oublié, il reste tant à redécouvrir, et la majorité des ouvrages du premier cycle ont été perdus. Il nous reste les noms des louves, car depuis toujours c'est le titre de la femme à la tête de l'organisation. Lorsque le temps est venu ou qu'une louve meure, la Cohorte est dissoute, fin d'un cycle qui ne reprendra qu'avec une nouvelle louve, des nouveaux membres.
Il y a 64 ans que la Cohorte de Castelle Rouages a été dissoute, deux bonnes générations pour les humains, un fragment d'éternité pour les Daeva.

Une nouvelle louve a émergé, Saraban. Toute jeune et inexpérimentée qu'elle soit, elle est notre clef de voute, notre vecteur d'espoir et de cohésion. La cohorte parfois ressemble plus à un refuge de déviants et d'associaux que à quoi que ce soit d'autre, et pourtant nous sommes tous attirés ici par les fils du destin, tous liés d'une manière ou d'une autre à la Louve.
Tantôt drôle, tantôt colérique, elle porte tout le poids d'un millénaire de responsabilités du haut de ses vingt et unes courtes années. On peut l'adorer ou ne pas l'aimer, on peut même la détester, il n'en reste pas moins que nul ici ne conteste son droit inaliénable à diriger la Cohorte, et je ne doute pas que cette époque ci sera encore plus mémorable et agitée que les précédentes.
En effet la guerre fait rage, plus vivace que jamais. Quel que soit le désir de beaucoup d'entre nous de ne pas y être mêlé, je crains que nous soyons emportés dans la tourmente, la survie même de notre peuple étant en jeu.

Nous sommes une quinzaine pour le moment, c'est peu et pourtant c'est déjà beaucoup, la nouvelle Cohorte est toute jeune.

Présenter la septième Cohorte, c'est bien sur présenter Saraban mais on ne peut oublier non plus Sissel. C'est elle qui a trouvé Saraban, c'est elle la seule à avoir connu la sixième cohorte. D'après les archives que j'ai pu retrouver, il est même possible qu'elle ai connu la cinquième. Pourtant elle ne parle jamais du passé.
Tel un mystérieux et infatigable veilleur, elle accueille toute personne débarquant dans notre sanctuaire insulaire. Nul ne connait son histoire à part peut être la louve, et j'ai le pressentiment qu'un jour elle ne sera plus là, disparaissant aussi silencieusement qu'un bref courant d'air, son devoir accomplit, notre avenir assuré.

Si je laisserai le soin aux autres scribes d'approfondir notre histoire et nos aventures, je ne peux pourtant clore cette introduction sans une brève présentation des membres de la troupe.
J'écarte tout classement, qu'il soit chronologique, alphabétique ou hiérarchique. Seul le hasard classe ces noms, comme lui seul nous a réunit ici.

De Thulien je sais peu de choses. Cette guerrière semble avoir beaucoup d'expérience et un don pour le dessin longtemps travaillé. Au premier abord elle ne semble pas commode, mais tous avons nos raisons pour être ici, on ne pose pas trop de questions. Son bouclier sans nul doute nous sera utile et si elle manie aussi bien la plume que les armes nul doute qu'elle contribuera à cet ouvrage.

En revanche Myrd'hin, alias Merle, je le connais bien. Ce vieil homme a la manie d'exaspérer son entourage en général et Saraban en particulier. Sa maitrise des esprits élémentaires n'a d'égal que sa faculté à dormir en tout lieu et à toute heure. Je le trouve amusant pourtant. Les vieux Daeva au fil des siècles ont souvent du mal à garder tout leur esprit, chacun se réfugie dans ce qu'il peut pour observer le défilement du temps. Donc le sommeil, pourquoi pas.

Cryven est une ombre froide qui met tout le monde mal à l'aise. Seule la louve semble vraiment le connaitre. Je le devine efficace dans son domaine, rapide, mortel. Certains chuchotent qu'il est recherché, mais ici nul n'a à s'en plaindre, même si lui faire totalement confiance semble difficile.

Naos pourrait presque être le cadet de la troupe, s'il n'y avait pas Kiba. Amusant, éternel gaffeur, il a hélas le manque de sagesse et de tolérance propre à son âge, et déjà quelques récents accrochages me font craindre qu'il ne reste pas. J'espère me tromper. Dans notre jeune Cohorte toute arrivée est une grand joie, tout départ une profonde blessure.

Si on devait trouver un autre extrême, il est probable que Daedalus serait un bon choix. Plus ancien que la fondation de la première Cohorte elle-même, s'il parlait plus il aurait sans nul doute bien des choses à raconter. Pourtant comme beaucoup des premiers Daeva, il ne semble pas vouloir évoquer le passé, il préfère trouver la sérénité dans la forge d'une lame travaillée ou l'étude d'une carte stratégique.

En ce qui concerne Sriin et Astendar, je ne pourrai guère disserter. Bien qu'ils aient été là avant même mon arrivé, je ne les ai que rarement croisé. Nul doute pourtant les premiers combats que nous aurons à mener souderont le groupe et nous feront rencontrer.

Le benjamin, Kiba, est par contre difficile à ne pas remarquer. Flanqué de ses loups, il semble en avoir hérité les manières et les habitudes. Compagnon de notre chef depuis peu, il est parfois difficile à cerner, sauvage, mais d'une incontestable loyauté. Il est de ces personnes, nombreuses de par chez nous, d'un abord un peu rude mais au cœur généreux.

Le plus récemment arrivé est Kapok, un colosse à la musculature telle qu'il pourrait sans doute briser en deux quelqu'un sans grande difficulté. Il semble pourtant calme et posé, c'est rassurant de le savoir à nos cotés. J'ai beau savoir que chez les Daeva la puissance n'est que peu liée au physique, une partie de moi est encore trop humaine pour en faire abstraction.

Apparences, taille, puissance... que de jugements trompeurs. Qui aurait cru par exemple que la petite Saya était une Daeva expérimentée ? Pas plus haute que trois pommes, fascinée par les sucreries et autre gaminerie de son âge, ou tout du moins de l'âge qu'elle parait, elle complète un groupe aussi hétéroclite qu'improbable. Elle apporte en tout cas une dose de fraicheur et de spontanéité qui fait sourire même les plus blasés.

Aran lui est plus discret, ce clerc arrivé il y a peu semble avoir bien vécu et chercher ici un peu de sérénité. Parlant rarement pour ne rien dire, sa maitrise de l'aether pour soigner est assurément un atout sans prix.

J'imagine qu'il me faut aussi parler de moi. Surnommée la flutiste, la musicienne, ou la poète, j'ai laissé le Destin me mener jusqu'ici. J'essaie, à ma manière, de soulager les esprits et les corps des lassitudes présentes et passées. Il est trop tentant de parler de soi dans un ouvrage qu'on destine à la postérité, aussi n'en ajouterais je pas plus.

Non dénuée de talent elle aussi pour les arts, notamment pour le chant, Synae semble avoir longtemps souffert d'un teint trop pale dans un monde trop sombre. Réminiscence de ce que nous fument jadis, cette couleur rappelle trop de nos jours celle des Elyséens. Ici pourtant nul jugement, car tous portons les stigmates du passé, récent ou lointain, et nous avons j'espère appris à respecter les autres pour nous respecter nous même.

Enfin le tableau ne serait pas complet sans notre grande oratrice, Clotho, pour qui les mots sont des armes et les mondanités des batailles. Il y a des combats que les armes seules ne peuvent résoudre.

Bien sur il y aurait encore tant de chose à écrire pour présenter notre Cohorte. En dehors des sibyllins que nous sommes, il y a sur l'ile quelques personnes, sans parler de l'équipage du Carabin Noir, le bateau qui dessert l'ile, et il faut ajouter à cela les animaux, les lieux... Mais toute chose a son heure, et pour le moment du moins je te laisserai, lecteur, sur ta faim. Ces annales seront continuées par tout un chacun, car c'est de notre diversité que nous tirons la force. Nul doute cependant que j'y reprendrai la plume, un jour, ou demain.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:25

Namiko a écrit:Namiko - 17ième jour de Phix

Toute jeune qu'elle soit, déjà d'indistincts menaces planent sur notre cohorte. J'imagine que cela était inévitable, dans un monde où certains ont vu la tour se briser les rancunes sont tenaces, les haines séculaires. Je n'entrerais pas dans le détail pour le moment, trop d'éléments me manquent et d'autres surement sauront mieux décrire l'affaire, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une sourde inquiétude. Auront nous le temps de nous organiser et d'être prêts si nous devons agir de concert ?
De part sa nature même, notre groupe rassemble des personnalités si dissemblables que parfois le simple choc culturel provoque sans le vouloir des heurts imprévus. Nous gardons confiance pourtant, les débuts sont toujours délicats et là vie ici s'organise peu à peu.

Le village continue à s'étendre, Naos a décidé de rester finalement, et deux autres voyageuses encore sont arrivées. Si elles restent, nous serons dix sept. Il y a encore nombre de maisons en ruine, mais déjà l'animation est telle certains jours qu'on se croirait presque dans une agglomération du continent.
L'égide du courroux, qui rassemble les défenseurs de la cohorte, s'est chargée de cartographier l'archipel, puisque nous n'avons pas pu retrouver de carte satisfaisante dans les archives. Il est bon de garder les gens occupés, certains ont l'habitude d'action presque ininterrompue depuis tant de temps, je me demande comment je réagirai à leur place. Même si on rêve de repos, la force de l'habitude est puissante.

J'aimerai beaucoup parler à Sissel de ses expériences précédentes, mais elle est fuyante sur ce sujet. Sommes nous différents des six cohortes précédentes ? Pourquoi laisser ces terres, bâtisses et archives à l'abandon à chaque transition ? Pourquoi dissoudre le groupe ? Tant de questions, si peu de réponses. Notre groupe en tout cas semblerait à tout visiteur un remarquable rassemblement d'exilés, de paria ou de marginaux. Je ne connais sans doute pas la moitié de ce que je devine, et ne devine sans doute pas la moitié de ce qui existe, et rien que cela déjà me fais hésiter entre le rire et la peur.
Les prochaines semaines seront sans doute le vrai test, arriverons nous une fois passée l'excitation des installations à œuvrer en commun ? Je l'espère et ferai tout pour bien sur, beaucoup ici perdraient un refuge unique si la louve devait dissoudre la cohorte prématurément.

Malgré mes inquiétudes, je ne peux m'empêcher de sourire et d'être optimiste. Comment pourrait il en être autrement lorsqu'on entend le rire clair de Saya, qu'on voit les doux regards entre Saraban et Kiba, ou qu'on surprend le plaisir de Synae trouvant une nouvelle plante. Même la distante froideur de Cryven, ou la puissante silhouette de Kapok sont rassurantes, dans le sens où en cas d'attaque ou de souci à résoudre de manière musclée je ne doute pas qu'ils sauront y faire face avec la plus grande efficacité.

Il faut que je pense lors d'une prochaine réunion à parler de ces annales, seuls des points de vue différents pourront offrir une vision de notre groupe qui ne sera pas trop faussée par le voile de la subjectivité.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:25

Saraban a écrit:
Saraban était entrée silencieusement au Reliquaire au lendemain de la réunion. Elle s'était levée tôt, le sommeil rendu impossible par toutes ses gesticulations. Un réveil teinté d'angoisses et d'affolement. Quelques paroles de son loup l'avaient ramené sur Atreia et maintenant elle était là, sa main tenant une plume, levée à quelques centimètres du papier.

La pointe s'abaissa et commença alors un ballet ininterrompu sur les pages du livre, faisant couler l'encre et l'idée. Les courbes étaient larges, penchées vers la droite, nerveuses mais nettes.


Saraban – 28eme jour de Phix


Jusque là je pensais que les ennuis arriveraient les uns après les autres, nous laissant entre chaque problème le temps de souffler et de comprendre ce qui venait de nous tomber sur la tête. Sissel continue à dire que je suis naïve, et elle continue à avoir raison.
Hier nous avons rencontré une drôle de personne, qui ne semble pas bien comprendre ce qu'on lui dit et qui a l'air de s'emmêler dans ses propres pensées. Au moins Saya semble pouvoir lui parler. Mais ça n'a aucun intérêt...
Alors que nous parlions à cette Dafnéa, ou plutôt qu'on essayait, un drôle de bonhomme est venu nous accoster hier. Caprin. Il ne m'a pas parlé longtemps, m'a juste dit de me tenir prête, que l'on se reverrait, sur le coup je n'ai pas compris. A vrai dire je ne comprends toujours pas. Mais il a pris Kiba à part, lui confiant quelque chose loin de mes oreilles.

A cet endroit le premier mot est sévèrement raturé, illisible, puis la phrase reprend.

Mon loup est revenu rapidement, l'air perturbé. Il nous a rapidement fait sortir Saya et moi de l'auberge pour nous emmener plus loin dans la ville, là où nous serions seuls. Il nous a parlé de danger, d'assassinat, de mise en scène. Je n'ai pas compris ce qu'on me voulait, et ça non plus je ne comprends toujours pas. Je ne crois pas avoir attisé assez la colère de quelqu'un pour en arriver à ça.

Le lien entre chaque prisme m'a permis de rassembler les Sibyllins les plus proches. Ils ont mis en place une sorte de protection, Thulien m'a parlé de lige. J'ai l'impression d'être dépassée, ne pas comprendre me laisse perplexe, perdue.

Le soir nous devions nous rendre à une représentation d'une troupe à Pandemonium. Celle de ce Caprin. Ce qui devait être une soirée simple s'est transformé en une parade presque militaire, avec moi au milieu. Nous sommes arrivés dans l'auberge comme un cheveu sur la soupe, lourdement armés, en formation ou presque. Je me suis sentie mal à l'aise. Certains des nôtres étaient là sans leurs armoiries, surveillant mes alentours, se renseignant sous le couvert de la curiosité. Clotho s'est montrée brillante, Hyacynte également, Namiko a su éloigner les attentions de notre groupe.

Mais il ne s'est rien passé. Heureusement ou malheureusement. Nous ne sommes pas plus avancés mais il n'y a eu aucun incident. Caprin ne s'est pas montré, il ne restait que quelques membres de sa troupe, Encrages, mais ils n'avaient pas l'air de savoir où il était. Nous sommes restés là, regardant ce spectacle sans réellement comprendre, je crois que Saya ne s'est pas rendue compte qu'elle avait presque sauvé leur représentation à elle seule.

Je n'ai aucune idée de qui voudrait « ma tête » comme le dit Kiba, je ne sais pas ce que j'ai pu faire pour ça.
Sissel me dit que cela ne vient que de ma place, mais je trouve ça insensé, stupide. J'ai comme l'impression qu'il y a autre chose.

Comme si nous n'avions pas assez d'ennuis avec Varius et son maudit cube drakan.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:25

Thulien a écrit:Thulien – 28eme jour de Phix

Les nouvelles de la veille n'étaient pas des plus joyeuses, au contraire, elles amenaient plutôt une certaine agitation au sein de la Cohorte. Selon les dernières nouvelles, la Louve serait en danger, quelqu'un intenterait à sa vie.

Je ne peux pas dire que cela m'ait affolée, mais la Louve ne semblait pas rassurée. Je connais cette situation pour avoir eu à défendre quelques personnes menacées comme peut l'être la Louve. J'ai essayé de la rassurer, mais mes paroles m'ont semblé être un coup dans l'eau plus qu'autre chose. Elle a néanmoins accepté que je l'accompagne pour la protéger à Pandémonium.

J'ai donc accompagné la Louve lors de son déplacement à Pandémonium dans une auberge où devait se produire une troupe. Hyacynthe a été assez précise dans ses rapports et à ramener des informations plutôt utiles. Une fois sur place, j'ai pris place de telle manière que je me trouvais proche de la Louve pour la protéger tout en gardant l'oeil sur des personnes présentes dans la salle.

Rares étaient celles qui présentaient vraiment un danger, quelques unes étaient en armes, mais ne semblaient présenter aucun signe d'hostilité. Kiba semblait plus attirer par un homme sur ma gauche, je l'avais remarqué, mais il ne semblait pas faire attention à notre présence, un mauvais point pour lui, ça cachait quelque chose et je le surveillais déjà lorsque Kiba a voulu s'installer entre lui et moi.

Nous avons eu droit tout au long de la soirée à une improvisation. Les pauvres, il a fallu qu'ils choisissent Saya comme cobaye, je crois en fait que c'était leur plus grande réussite ce soir.

La soirée s'est déroulée tranquillement, sans aucune anicroche. Nous sommes repartis comme nous sommes venus, et ce sans que le moindre problème ait pu être distingué par qui que ce soit.

La menace est peut être toujours présente, vrai ou fausse, pour l'instant, il est impossible de le déterminer, mais mon bouclier sera toujours disponible pour la Louve.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:25

Hyacynte a écrit:Hyacynte - 28eme jour de Phix

Debriefing de l'opération d'intelligence 1000Ph28

Objectifs : Rechercher, Infiltrer, Renseigner
Commandement de l'operation : Kiba
Lieu : Pandemonium

Contexte :
La Louve est la cible d'une tentative d'assasinat. Le commanditaire est vraissemblablement Caprin (Asmodien, teint foncé, cheveux blancs, visage marqué par l'age). D'apres un précédent raport, le lieu de l'attaque serait sur de chemin que prendrait la Louve pour aller de l'entrée de Pandemonium jusqu'a l'auberge de la cité où devaient se représenter une troupe théatrale. La Louve y sera escortée par 3 membres de la cohorte, le reste devant être discrets, prets a intervenir.

Déroulement de l'opération:

Je me suis mise en position devant le temple de l'Or quelques heures avant le début de l'escorte de la Louve vers l'auberge. L'agitation habituelle de la place me permis de ne aps me faire remarquer dans la foule.
Apres une heure d'observation infurctueuse, j'ai décidé de quitter ma position pour vérifier le trajet entre le temple de l'Or et l'auberge. La zone était dégagée.
Je suis donc allée avec discression jusqu'aux arbres qui encadrent l'entrée de l'auberge. J'y ai entendu alors des Daevas / humains parler avec véhémence de la future représentation. J'ai donc décidée d'infiltrer l'auberge afin d'en savoir un peu plus.
Caprin s'y trouvait, accompagné de quatre de ses sbires. Les noms de Lyn et de Caprin furent prononcés lors de la conversation. Aucune allusion a la Louve.

Le cortège de la Louve devant arriver prochainement je susi donc retournée vers l'entrée de Pandemonium dans l'espoir de lui donner ces informations.

Au niveau de l'allée du Marché j'ai croisée Clotho. Apres l'avoir mise au courrant de la situation, elle décida d'aller directement dans l'auberge pendant que je préviendrais la Louve et son escorte.

Une fois la Louve prévenue, je suis repartie en avant de l'auberge afin de récolter les informations obtenues par Clotho. Cette tâche ne fut pas aisée car elle était dans la salle ou se trouvaient les sbires de Caprin. Cependant celui-ci avait quitté l'auberge entre temps, laissant seuls ses sbires qui entouraient Clotho.

Apres en avoir informé la Louve et avoir accompagné son escorte jusqu'a l'auberge, je pris position à l'extérieur afin de couvrir toute retraite de l'ennemi ou de prévenir toute arrivée de troupes.

Rien de cela ne se produit. J'entendais les mauvais artistes ainsi que * grosse rature* Saya s'ammuser. Apparement tout se passait bien dans l'auberge. Ceci me fut confirmé plusieurs fois par Cryven qui venait m'informer de la situation régulièrement.

La fin de l'opération fut décidée par Kiba lors de la fin de la représentation theatrale. Caprin ne vint pas ce soir la, tout avait été calme.

Cette mission fut un succes.

Suite à cette mission j'ai exprimé mon souhait à Kiba et à la Louve de rejoindre les sentinelles.

Addendum:
Morheim 29eme jour de Phix

Alors que je chassais non loin de la forteresse gelée je fus attaquée par un spiritualiste Elyséen. Prise par surprise, je suis tombée a terre. A peine touchant la glace, j'ai pu voir l'Elyséen se faire engager par Caprin. Etait il arrivé juste trop tard ou m'avait il regarder tomber froidement sans agir, je ne saurai le dire, mais le fait est qu'il était présent.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:26

Namiko a écrit:Namiko - 14ieme jour de Margygr

Les jours passent et chacun à sa manière apporte,
et tensions et espoirs à la vive Cohorte.

Tandis que secrets et complots de la cité des mensonges arrivent à nous déranger jusque dans notre île, nous ne restons pas inactifs. Peu à peu nous nous mettons à sillonner Asmodée à la recherche d'indices et de réponses. Et toujours plus nombreux sont les voyageurs qui demandent asile dans notre groupe.

Si Naos a brusquement disparu, Hyacynthe la cornue et Crepuscule l'adolescente hantée par la fantôme de sa sœur, ont toutes deux été acceptées par la louve.
Saya s'est trouvé une grande sœur en la jeune Kilune, elle aussi fraichement sibylline, quant à Elendar c'est un clerc que je n'ai encore que peu croisé.

Chaque semaine apporte son lot d'intéressés, et le Carabin n'avait pas été aussi chargé à chaque voyage depuis bien des décennies. Ce que l'ile a perdue en calme, la Cohorte l'a gagné en puissance en effectif.
C'est amusant comme en si peu de temps on se sent attaché à un groupe, je ne cherchais qu'un havre de calme pour me poser un moment, et voila que je réjouis de la puissance de la Cohorte qui devrait nous permettre de résister aux intrigues qui se meuvent dans l'ombre.

Nous avons monté une expédition il y a quelques jours, dans l'espoir de trouver un indice sur le mystérieux artefact surnommé "le cube". Une de nos pistes menait vers le temple du feu, un bien vieil édifice d'un age inconnu et aux pièges innombrables. L'égide du courroux bien sur menait la troupe, puisque qu'on y trouvait Kapok le colosse, Thulien la fine lame et Aran l'herboriste. La belle Clotho et moi même complétions le groupe.
L'endroit lui même tenait plus du cauchemar que d'autre chose : un lent torrent de lave visqueuse provenant des volcans voisins tombait d'une falaise basaltique, formant un rideau rougeoyant et mortel. En un seul point une corniche brisait ce fatal déluge, et sous celle ci se trouvait l'entrée de notre destination. Nulle obélisque proche pour nous rassurer, mais nous avions pu installer un kisk, précieux artefact acheté à prix d'or à un shugo. "Confiance, oui, confiance !" ses mots résonnaient sinistrement à nos oreilles lors que nous contemplions le passage s'enfonçant dans les entrailles de la roche. Nul n'avait envie de décéder pour tester le kisk.
Bien rapidement nous avons pu apprécier la présence les membres du courroux, en effet des élémentaires de feu et de terre surgirent des anfractuosités, dérangés dans leur repos ou simplement curieux, en tout cas agressifs. La chaleur moite et étouffante des grottes rendaient nos coups imprécis, mais le bouclier de Thulien s'élevait inlassablement tel un rempart infranchissable et l'ether habilement manié par Aran soignait les blessures et la fatigue de nos corps.
A quel moment avons nous rencontré ces terribles gargouilles de pierre et des pylônes cracheurs de feu ? Je ne saurais dire. Le temps semblait rythmé par les impacts de la lourde guisarme de Kapok et les éclairs d'éther de Clotho, mètre après mètre, nous avancions, au hasard, au jugé, aveugles dans ce monde de flammes et de roches primaires.

Il me semblait que nous avions perdu tout sens de l'espace et du temps lorsque nous avons trouvé une immense salle maçonnée, éclairée par de fugaces feux. Au fond on discernait une silhouette humanoïde et partout de sinistres gargouilles trainaient leurs griffes acérées et leur peau de pierre sur l'antique dallage. Notre tentative d'établir, de loin, un dialogue n'eut d'autre réponse que l'arrivée soudaine de trois de ces massives créatures, fondant rageusement sur nous. L'acier sifflait, l'éther vibrait de toute part, notre volonté était sans faille et je ne pouvais qu'admirer l'entrainement de mes compagnons forgé par les siècles de combats.
Lorsqu'enfin les armes se turent, lorsqu'enfin les notes et vibrations des courants de l'éther cessèrent, nul autre adversaire ne restait que cette mystérieuse personne, qui, daignant enfin se détourner du miroir qu'elle contemplait, nous lança un regard aussi méprisant qu'orgueilleux.
"Stupides pilleurs de ruines, comment osez vous souiller de votre présence la demeure de Kromède ?" nous lança t elle. Clotho tenta d'amorcer un dialogue plus constructif, mais déjà une flèche volait vers nous, interceptée de justesse par le bouclier de Thulien. N'ayant nul autre choix nous avons combattu, encore et toujours, jusqu'à ce qu'enfin elle gise à nos pied. Hélas nulle réponse ne viendrait plus de sa part, nous étions vivants certes mais nous n'avions obtenue qu'un peu plus de questions : le cube avait il reposé un jour en ces lieux ? Que faisait ici cette personne nommée Kromède ? Quel utilité avait ce grand miroir au fond de cette salle ?

Fatiguée et insatisfaite malgré notre victoire, j'espère trouver un jour des réponses.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:26

Myrd'hin a écrit:Margygr, 16 ème. Myrd'hin

La louve nous a sommé à une réunion hier soir... La Cohorte doit aller bien mal. La réunion s'est passé en plein milieu de la place du village, sans sièges ni boissons. Pas même un pauvre quignon de pain pour occuper le temps. J'espère qu'il reste un peu de ce bon alcool à Fréson, je n'ai vraiment aucune envie de devoir aller me ravitailler sur le continent.

Enfin bref pas bien comprit le but, j'ai du dormir au moins la première moitié, et quand je me suis réveillé, tout le monde parlait en même temps... Apparemment on aurait deux trois organismes qui en voudraient à la Louve, ou la Cohorte, j'ai pas bien suivit. Ensuite personne n'était d'accord sur les mesures à prendre. la louve refusait de se faire enfermer. Clotho voulait qu'elle s'abstienne d'aller à la capitale. La petite crêpe tenait à tuer tout ce qui bouge. Thulien s'inquiétait de la sécurité et tentait de mettre le courroux à l'unisson. D'ailleurs elle a été nommé à la tête de cette égide. Je les plains, la mamie est loin d'être commode. Enfin bon, faudra bien ca pour qu'ils ne fassent pas n'importe quoi. La plupart n'a qu'une envie, d'en découdre, le reste perds rapidement son sang froid. Même le louveteau a montré les dents sous prétexte que sa louve était en danger. Il serrait bien allé bruler tout Pandémonium pour la protéger. Certains doutent de rien franchement... Il va mourir en imbécile s'il continu comme ca. Va falloir espérer que Saraban le calme un peu. Un collier qui sait...

A la fin, Clotho est partie sur un coup de tête, je ne l'ai pas revu depuis. Surement passé à l'ennemi au vu des fous qui trainent par ici. Et puis y en a tellement, j'en ai perdu le compte. Je me demande franchement si je ne devrais pas faire de même. Moi qui cherchait un coin tranquille, c'est loin d'être gagné ici...

Enfin bref, quoi d'autre ? Pas grand chose. Synae était très calme dans son coin, toujours aussi timide. J'ai entendu une conversation entre Kapok et Daedhalus sur la meilleure facon de faire une armure. Eneldar devait dormir autant que moi. Les gamines parlaient encore de l'arbre à crêpe. Nami aguichait les hommes avec une robe très échancrée, ce qui d'ailleurs n'est pas passé inaperçu aux yeux de Kiba. Quel tombeur celui la. Maintenant que Naos est partit laissant sa belle esseulée, de nouveaux prétendants sont sur les rangs.

Les prochains jours vont être amusant... Enfin pour ceux qui aiment les aventures...
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:27

Synae a écrit:Synae - 17ème de Margygr

Le rassemblement à l'appel de Saraban, il y a deux jours, fut particulièrement inquiétant. Ce n'est pas la première fois que l'on me fait part d'une menace planant sur la Cohorte, mais quel contraste avec cette journée ensoleillée et paisible où la Louve m'avait parlé du problème de Varius et du Cube d'Ambre...

Non, cette fois, la menace semble plus oppressante. Et les tensions qu'elle a créées au coeur même de la Cohorte en témoignent. J'ai préféré me taire et écouter, afin d'être sûre de ne passer à côté d'aucune information alors que les questions des Sibyllins fusaient, aussi précises que les réponses étaient vagues.

Les mots qu'a lus la Louve résonnent encore dans mon esprit..

"Plusieurs papillons brillants ont été lâchés par erreur en Asmodae. Et pour les retrouver, nombreux sont les chasseurs qui se mettront en route. Le fou tentera de les protéger, mais la seule manière consiste à les faire disparaître, pour éviter les conflits. Il est facile de trouver ces papillons pour qui sait chercher. Il suffit pour cela de chercher la lueur."

Quelques phrases courtes, presque poétiques... Pendant un instant j'ai été transportée par ces paroles, pas moins que ne l'aurait été un enfant face à cette histoire de papillons lumineux. Mais ici, même les enfants perdent le loisir de cette innocence, et j'ai vu Saya concentrée pour tenter de comprendre l'affaire avec l'aide d'une jeune fille aux cheveux de jais, tandis que cette autre personne, oscillant entre enfance et maturité, était presque effrayante par sa fougue destructrice et ses paroles de mort. Elle a lancé qu'il suffisait de tuer tous les concernés par les faits, alors même que cela incluait notre Louve. J'espère que notre groupe parviendra à canaliser ses pulsions, il me semble qu'elle pourrait s'avérer dangereuse.

En effet, Saraban est au centre de l'affaire. Cette lueur si caractéristique dans son regard doré fait d'elle un de ces papillons en péril. Un papillon fragile dans la solitude, mais que tous ensemble nous protégerons. Aucun de nous n'a intérêt à ce que la femme qui nous gouverne soit aussi éphémère qu'une de ces faibles créatures.

Mais la menace qui plane sur elle semble pour l'instant si floue... Les élèments à notre disposition sont rares... Clotho, avec autant de sérieux et de précision que possible, nous a fait part de ce qu'elle savait, ainsi que Thulien. Il semble qu'il existe au moins deux autres jeunes femmes possédant cette lueur dans leur regard, deux autres papillons. L'une s'appelle Prudence, l'autre Aynis. Toutes deux semblent être sous la protection d'un certain Caprin. Mais s'agit-il vraiment de cela, d'une simple protection ? Il dit vouloir éviter les conflits que les papillons ont déjà créé par le passé, à cette fin il veut avoir la Louve en son pouvoir. Mais peut-on lui faire confiance, à lui et sa troupe, Encrages ?

Une autre organisation, apparemment beaucoup plus puissante, serait également mêlée à l'affaire. La Cour des Ombres. Le nom seul me fait frémir, d'autant qu'une des "ombres" dont nous connaissons le nom, Vornafein, nous a été présentée par Kiba comme quelqu'un de peu commode. Je l'ai d'ailleurs aperçu le lendemain à Pandémonium, le reconnaissant immédiatement grâce aux portraits qui nous ont été donnés, alors que je m'étais rendue à la capitale pour consulter certains ouvrages de la grande bibliothèque. Capuchée et masquée comme pour toutes mes sorties en ville, j'ai pu le suivre quelques minutes dans les rangées de livres. Il était accompagné d'une femme dont je n'ai pas entendu le nom. Leurs paroles étaient banales, mais certaines expressions m'ont fait frémir. Ils ont parlé de "cours de l'ombre" et ils jurent "par l'Ombre", et non par Aion ou Azphel...

Il a été donné pour mission au Courroux d'organiser une rencontre avec ce Vornafein. Mission qui a instantanément fait naître des dissensions parmi les Sibyllins... Entre Clotho qui voulait que la Louve se terre comme une proie effrayée et Kiba qui voulait agir en petit comité indépendant, avec Cryven pour seul allié, ignorant la protection que peut apporter un groupe au complet, ou peut-être ne nous faisant pas suffisamment confiance pour veiller sur sa louve... Mais j'ai pu discuter avec lui par la suite, et sa bonne volonté ne fait pas de doute, je le sens prêt à faire des compromis, pour le bien de Saraban.

Cette dernière est évidemment particulièrement marquée par les évènements, et je n'ai pu que sentir mon impuissance face à ses sentiments mêlés, que j'ai eu du mal à définir. A-t-elle peur pour sa vie ? Est-elle frustrée de ne pas comprendre cette intrigue qui touche à son corps même ? Je pense aussi que voir les dissensions naître si vite au sein de sa Cohorte fut une source d'anxiété. Peut-être devrions nous tous, avant tout, faire un effort sur nous-mêmes pour tenter d'agir ensemble, en harmonie, sous l'égide de nos Cerbères, afin de ménager celle sans qui nous errerions encore, seuls, perdus dans les plaines glacées d'Asmodée.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:27

Saraban a écrit:
Saraban
26eme Jour de la Margygr

Il y a quatre jours à peine un second rassemblement avait lieu. Nous n'avions aucune nouvelles informations, ou rien d'intéressant en tous cas, mais nous avions décidé d'arrêter de rester là, d'attendre que le coup vienne tout seul.

Enfin, j'ai décidé d'arrêter. Les autres ont suivi.

Quelques jours avant Clotho m'avait soumis une idée. Une excellente idée. Rien d'étonnant venant d'elle. Alors je les ai rassemblé, il fallait leur expliquer, graver tout ça dans la tête de chacun pour que le moment venu tout ce passe comme il le faut.

Nous l'avions déjà bien préparé avec Thulien et Kiba. Qui ne m'ont encore pas épargné leur prise de bec concernant qui fait quoi, qui protège qui. A croire qu'ils défendent chacun leur morceau de viande sans avoir l'idée de seulement partager.

Il nous faudra agir vite, au moment le plus opportun, c'est à dire le plus imprévu. Caprin rêve d'avoir les trois Papillons sous sa protection, il en possède déjà deux, Aynis et Prudence. Il tourne autour de La Cohorte dans le but de m'avoir également.

Nous allons l'emmener, ce vieux bouc, sous le prétexte de cette rencontre officielle qu'il m'a demandée. Nous allons l'éloigner de ses deux protégées, les Emissaires et leur escorte se chargeront de le mener jusqu'à moi par certains détours qui me laisseront le temps d'agir auprès des Papillons.

J'espère les convaincre de me suivre. Je sais qu'elles ignorent aussi ce qu'il se trame, Caprin refusant de leur révéler quoi que ce soit non plus. Cet abruti a l'air de croire dur comme fer que l'ignorance va les aider. Ça les poussera juste dans la gueule du loup. Je suis sûre qu'elles crèvent d'en apprendre plus, en tous cas je l'espère sans quoi il faudra user de la force plutôt que de la ruse pour qu'elles daignent bouger.

Après quoi il faudra s'occuper de Vornafein, de cette Cour des Ombres qui nous surveille.

Au moins, en les gardant sur l'île, prisonnières ou non, Aynis et Prudence seront plus en sécurité qu'au cœur de Pandemonium. Jusqu'à ce qu'on en sache plus.
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Re: Les annales de la Cohorte - livre VII

Messagepar Plume le Mer 18 Nov 2009 11:27

Saya a écrit:
Saya
Jour de *divers gribouillis et raturages* Hier


Hier, y a eu une réunion à l'auberge de Monsieur Fréson. Je savais pas pourquoi c'était mais ça avait l'air important alors j'y suis allée. Je pensais qu'on allait manger et tout mais en fait non. Y avait moi, Kilune, Monsieur et Madame Louve et Madame Grande. Je crois que y aurait dû y avoir Crêpe aussi mais elle était pas là en fait ! J'aime bien son nom à Crèpe parce que il est rigolo! En fait, en vrai elle s'appelle pas comme ça, je crois que son vrai nom c'est Crépuscule ou un truc du genre, mais moi je trouve que c'est moins rigolo comme ça donc je l'appelle Crêpe ! D'ailleurs, avant-hier y avait des crêpes à manger chez Monsieur Fréson, je pense qu'il a retrouvé l'arbre à crêpe mais qu'il me l'a pas dit. Il faudra que je lui demande.

Mais là y avait pas de crêpes à la réunion d'hier et y avait rien à manger en fait. Madame Louve elle a dit qu'on allait commencer. Elle a dit qu'on allait faire une mission dans l'école de l'île. Moi, j'aime bien quand on fait des missions alors j'étais contente mais Monsieur Louve et Kilune ils avaient pas l'air d'accord. Madame Grande elle disait rien mais j'ai compris après que c'était parce qu'elle était la cheffe de la mission et que donc elle était déjà au courant. Ça avait pas l'air de la déranger, elle. Monsieur Louve il était pas content, et Kilune elle était encore plus pas contente, j'ai pas très très bien compris pourquoi mais je crois que c'est parce qu'elle voulait pas qu'on la force à faire la mission à la main. En tout cas, elle était très très fachée. Madame Louve était pas contente non plus du coup alors elle a dit un truc à Madame Grande et après elle est partie. Monsieur Louve il l'a suivie du coup parce que c'est son chéri mais je sais pas où ils sont partis. Après y a Kilune qu'est partie en disant qu'elle voulait pas faire la mission. J'étais un peu triste parce que j'allais devoir faire la mission toute seule avec Madame Grande et que du coup c'était moins rigolo. Madame Grande elle avait l'air un peu triste aussi et elle m'a dit qu'on devait se voir demain matin pour la mission à dix heures du matin dans le cours de l'école. Je sais pas où c'est ça mais je lui ai dit oui pour qu'elle est un peu moins triste.

Après je lui ai dit au revoir et je suis partie me promener dans le village. J'espérais retrouver Kilune pour lui demander pourquoi elle voulait pas faire la mission de l'école dans le cours à cause de sa main ! Je l'ai pas retrouvée et en plus je me suis perdue mais faut pas le dire. Alors du coup, j'ai trouvé un drôle de zoizeau et j'ai commencé à jouer avec parce qu'il avait l'air rigolo. Après y a Madame Grande qui est arrivée, je lui ai montré le zanimal avec qui je jouais et après elle est partie en me disant le chemin pour rentrer, je crois qu'elle avait deviné que j'étais perdue mais je sais pas comment elle a fait…De toute façon, après j'ai oublié où qu'elle m'avait dit d'aller alors je suis partie dans la direction où je croyais qu'elle était partie. En fait, elle était pas loin et elle discutait avec Kilune. Kilune elle avait l'air d'être un peu moins pas contente et apparemment elle voulait bien faire la mission en fin de compte, alors du coup moi j'étais contente ! Après, j'ai pas très bien compris pourquoi mais Madame Grande elle voulait savoir à qui était le zoizeau avec qui je jouais avant, elle arrêtait pas de répéter "A qui ?", "A qui ?" mais je savais pas à qui il était moi …

Après, y a Madame Louve et Monsieur Louve qui sont revenus. Madame Louve elle m'a dit qu'en fait c'était pas une vraie mission mais que c'était un entraînement pour devenir plus fort de la tête pour la mission après. J'ais pas très bien tout compris mais ça avait l'air important pour elle alors j'ai dit oui ! Elle nous a expliqué que c'était pas vraiment dans l'école de le cours mais en fait que c'était dans l'école du refuge et que faudrait y être demain à dix heures. Après ça, tout le monde il est reparti dans son coin et j'ai réussi à retrouver le chemin pour l'auberge presque toute seule !

Maintenant, on est demain et j'attends Kilune qu'elle a dit qu'elle allait venir me chercher pour qu'on va à la mission ensemble pour pas que j'oublie. Je vais quand même pas oublier hein ! C'est une mission importante qu'elle m'a donné Madame Louve. Par contre, c'est vrai que je sais pas trop où c'est qu'on doit aller … J'espère que Kilune elle saura ! J'ai hâte de commencer la mission, en plus Madame Grande elle a dit qu'on aurait droit d'amener un goûter ! J'ai vidé tous les trucs pas important de mon cube et j'y ai mis plein de trucs à manger du coup !

Ça va être trop trop rigolo je suis sure !
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