[Kiba et Saraban] C'est à présent rénové

[Inuzuka Kiba]

Kiba avala le morceau qu'il avait en bouche et dont une extrémité pendant entre ses lèvres. Deux doigts de sa main droite se tendirent une fraction de seconde et les jeunes louvarts s'immobilisèrent, les yeux rivés sur leur alpha.
L'enfant loup tendit sa main et prit un autre morceau de cœur qu'il porta a sa bouche et goba d'une traite.

"Quelle fourrure blanche mon amour ?"

Demanda-t-il sur un ton calme et amical.

[Saraban]

Saraban le regarda finir sa bouchée et se resservir, son visage se raidissant un peu plus à chaque mouvement et bruit de mastication.
Elle se redressa légèrement, appuyée sur ses talons. D'un geste lent elle repoussa des deux mains les plats disposés devant elle et se releva finalement.

Demande à Genki, moi je vais à l'auberge.

Elle se dirigea nonchalamment vers son bureau, récupéra son prisme dans un des tiroirs et sortit de la maison, s'amusant à faire passer le petit objet brillant d'une main à l'autre.

[Inuzuka Kiba]

Kiba avait depuis la cuisine entendu toute la conversation mais il s'était tenu d'intervenir espérant que sa louve en oublierait le sujet mais cela était sans compter sur sa curiosité digne des louves les plus fouineuses. Il poussa un grognement sonore qui se répercuta dans toute la tanière, attirant toute son attention et la clouant presque sur un place un bref instant.

Son regard plogea sur Tanak, Miyu et Yukiko.

"Dehors !"

Les louvarts ne se firent pas prier pour s'éclipser. Genki tenta lui aussi de fuir mais une main se referma fermement sur son museau.

"Toi le bavard tu restes !"

Jappa l'enfant loup, provoquant un cri de douleur du jeune canidé, non par la force de sa prise mais par la crainte d'une punition à venir. Ils échangèrent une série de jappements, d'aboiements courts et si rapides que la jeune femme ne parvint pas à en comprendre la moindre bribe. Il redressa la tête et fixa sa louve.

"Sara, reste veux tu ? S'il te plait. tu n'as nulle raison de partir."

sa main libre désigna l'emplacement qu'elle occupait quelques instants auparavant.

"Une partie de toi réclame à se sustenter et pendant ce temps je comblerai cette curiosité."

[Saraban]

Saraban s'était arrêté à quelques centimètres seulement du panneau qui menait à la promenade, à la sortie, lorsque le grognement de Kiba se fit entendre. Elle tourna légèrement la tête, le regardant par-dessus son épaule.

Elle ne comprit absolument rien à leurs échanges bruyants et canins mais ne dit rien, que ça l'ait gênée ou pas rien ne transparut.
La jeune femme fixa le brun un instant avant de s'appuyer contre le panneau, chevilles croisées, main dans le dos, un air passablement irrité sur le visage.

La partie de moi qui a faim peut attendre. Pas l'autre.

Un mot mourut entre ses lèvres encore ouvertes, apparemment elle s'était retenue d'ajouter quelque chose.

[Inuzuka Kiba]

Kiba se saisit d'un crouton de pain qu'il trempa dans le jus de kukar. Il se redressa et s'approcha de sa louve, se tenant à quelques centimètres seulement de son corps, ses yeux se rivèrent aux siens.

"Oui ma fourrure blanche... Dans mon esprit je suis plus un loup qu'un homme... Parfois mon corps le devient aussi... Comment ? je ne sais pas... Pourquoi ? Je l'ignore.... mais oui, à ces moments là, je suis un loup à la fourrure presque aussi blanche que celle d'Akamaru."

Son index se posa sur la pointe du nez de Saraban et remonta le long de l'arrête nasale, traversa son front remonta sur son crâne au milieu de sa chevelure pour redescendre dans sa nuque.

"Sauf que là, tout au long, j'ai une crête brune, presque noire...Selon Akamaru."

Il sourit à sa louve et amena de son autre main le crouton imbibé de sauce au Kukar à ses lèvres.

"Viendras-tu manger et écouter la suite dans mes bras ou veux tu vraiment te rendre seule à l'auberge, le ventre vide ?"

[Saraban]

Saraban le dévisagea un instant, cherchant sur ses traits une réponse à ce qui l'avait poussée à partir. Elle soupira et repoussa sur le côté la main qui lui tendait le crouton. Son visage s'approcha légèrement de celui de Kiba.

Tu sais, si y avait des termites dans la charpente tu les entendrais ronger le bois. Alors plutôt que de me prendre pour une idiote en me demandant de quoi je parle comme si tu n'avais rien entendu, la prochaine fois, dis juste que tu veux rien me dire.

La jeune femme se décolla du panneau contre lequel elle était appuyée et contourna le brun devant elle, retournant vers l'irori et s'installant là où elle était encore quelques minutes avant. D'un regard vif elle inspecta le contenu de chaque plat et commença à manger les champignons, sans rien ajouter de plus.

[Inuzuka Kiba]

Kiba baissa la tête, elle avait raison, il avait tout entendu... Il poussa un petit jappement, signalant aux trois louvarts attendant dehors qu'ils pouvaient revenir. Lentement il retourna s'asseoir.

"C'était idiot de ma part... J'aurais voulu t'éviter d'avoir à supporter cela en plus... Maintenant autant que tu saches tout sur cela..."

Il pris plusieurs morceaux entre ses doigts et les distribua aux quatre jumeaux.

"La première fois c'est arrivé quand je me suis éveillé à Atréia... Nous avions trouvé un village ravagé par des survivants de ceux qui ont détruit notre clan... Je n'étais plus que colère et vengeance, je ne sais pas ce qui s'est passé. Tout ce dont je me rappelle est de m'être réveillé plusieurs jours après sous une souche d'arbre, Akamaru à mes côtés."

Il se pencha en avant et pris une des crêpes roulées sur la petite assiette.

"La seconde c'est en les libérant de leur prison... Lorsque nous avons franchi le camps des forestiers et la muraille."

Son regard fixait toujours le sol et il mangeait lentement sans grand appétit. Ils terminèrent ainsi leur repas avant de gagner leur couche et de s'endormir d'un profond sommeil.

[Inuzuka Kiba]

Lorsqu'il se réveilla au second jour du cercle argenté, les bras de kiba cherchèrent en vain une présence habituelle sur la couche. L'enfant loup poussa un long soupir, elle n'était pas rentrée de la nuit. Il avait intérieure souhaité qu'elle le fut en silence et qu'il ne s'était pas réveillé. Hypothèse quasi improbable que quelqu'un puisse s'introduire en sa tanière sans qu'il ne s'en aperçoive mais l'amour rend parfois idiot.

Kiba passa la journée à s'entrainer avec la meute, simulant combat et chasse sur la grande prairie. Et c'est le soir venu, épuisé qu'il rentra chez lui, la demeure était vide. Il n'avait pas mangé de la journée mais il n'avait pas le coeur à se nourrir en cet instant. Il se laissa tomber au sol et ferma les yeux non sans avoir demandé à Atréia de veiller sur elle et de la lui ramener.

Au troisième jour du cercle argenté, le jeune daeva rejoignit les siens dans leur tanière non loin de leur maison. Tenshi, Shiroshi et leur mâle respectif Kuri et Akamaru étaient de retour après la lune passée à éprouver leur sentiments, leur attachement. Kiba rompu les cordes qui les liaient l'un à l'autre, ils étaient maintenant des couples à part entière que nul loup ne pouvait contester. Il se mit alors à leur souhaiter de bonnes choses, à leur présenter ses voeux, ce que toute la meute fit à son tour.

Ils partagèrent alors un repas, un daru fraichement traqué. L'enfant loup leur laissa les meilleurs morceaux et mâchonna à peine un morceau de gras. Aucun des siens n'était dupe quant à la situation de leur alpha mais ils n'en firent aucune remarque.

Sur le chemin du retour Kiba fit un long détour par le village, il croisa Popéon, le vieux loup de mer à la jambe de bois. Ils échangèrent quelques mots et le marché fut conclu.

De retour dans leur triste maison vide Kiba se laissa à nouveau tomber sur le sol, attendant l'aube avec pour seules compagnies sa solitude et sa tristesse. Peu avant l'aube il s'assit devant l'imposant bureau, pris une feuille de papier et y laissa ces mots.

Texte caché : cliquez sur le cadre pour l'afficher

"Parti pour Metron.

Ton loup qui t'aime."

Une fois tous les panneaux de leur tanière fermé, Kiba rejoignit alors le village encore endormi ou presque. Sous les premières lueurs du jours Popéon, lui et un des siens le jeune Akio profitèrent de la marée pour disparaitre à l'horizon dans une petite barque. L'enfant loup n'était visiblement pas bien et il avait fallu qu'il insiste fortement pour le vieil homme expérimenté accepte malgré tout de les emmener en mer.

Durant la traversée et malgré un mal de mer digne du pire des cabots, Kiba s'efforça d'écouter et de retenir les enseignement du marin sur la navigation. Ce n'est qu'en fin d'après midi qu'ils atteignirent l'ile du Sud où Kiba et Akio débarquèrent. Popéon lui reparti aussitôt après leur avoir promis de revenir dans trois semaines.