[Thulien] Faction à Vanahal

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[Thulien] Faction à Vanahal

Messagepar Thulien le Mar 10 Nov 2009 11:44

Thulien n'aimait pas cette ville. Elle trouvait toujours que les pires ennemis des asmodiens y étaient présents. Et pourtant c'était avant tout leur ville. Pandémonium, la capitale d'Asmodae, mais aussi la ville où la politique règne en maître.
Ah, la politique, si elle pouvait s'en dispenser, elle le ferait volontier. Elle n'aimait décidément pas cette ville.
Pourquoi a-t-il fallu que son supérieur l'y affecte et pourquoi ici plus spécialement ?

Elle savait que malgré sa hardiesse au combat, elle avait parfois des réflexions surprenantes, même pour ces supérieurs. Certains ignoraient ses propositions, d'autres avaient pris l'habitude d'y réfléchir. Elle n'était pas dénuée d'intelligence, la proposition récente de son précédent supérieur lui avait prouvé.


Prendre la tête d'une cohorte, pensa-t-elle, mais il était fou de penser à moi pour cela.

Son supérieur avait changé depuis et cette affectation semblait à elle comme une punition. Se retrouver à garder Pandémonium au lieu de mettre en avant ses qualités dans les abysses ou sur les terres où s'aventurent les Elyséens ou les balaurs. Ces ennemis étaient assez coriaces et dangeureux, mais pas autant que les habitants de Pandémonium. Le pire ennemi vient souvent de l'intérieur.

Enfin, être en faction à Pandémonium, elle pouvait le supporter, mais devoir garder les oies "blanches" de Pandémonium, c'en était trop. Elle ne supportait pas leur suffisance, leur ton hautain et pourtant.


Qu'est ce qui peut le faire agir ainsi ? Se disait elle à répétition ces derniers jours, tout en restant concentrée sur sa faction.

Elle avait reçu à plusieurs reprises des lettres d'une de ces oies "blanches", un de ceux qui tient encore son nom avec grand honneur. Elle ne ressortait pas plus du lot que les autres gardes en faction dans le quartier, mais il semblait avoir été attiré par quelque chose en elle. Elle n'arrivait pas à cerner ce qu'il voulait. Son comportement la faisait réfléchir ces derniers temps. Il l'ignorait presque lorsqu'il passait à ses côtés, mais ses lettres étaient toute autre, elles paraissaient chaleureuses. Elle était intriguée, mais n'en restait pas moins méfiante. Elle avait déjà pas mal vécu mais elle ne savait toujours pas comment se comporter dans ce "nid de vipère", c'est ainsi qu'elle appelait Pandémonium par moment.

Ils étaient passés maître dans l'art de soudoyer, harasser les gens, mais aussi d'utiliser des tournures de phrases telles qu'ils pensaient être encensés alors que c'était le contraire. Si l'on n'était pas habitué à cela, on pouvait déchanter très vite.

Elle n'y était pas habituée, elle n'a jamais voulu s'y faire. Et pourtant cette fois, elle ne sait pourquoi, mais elle était plus intriguée que méfiante. A chaque lettre, elle n'avait pas consenti à répondre, elle préférait ignorer les avances de cet homme. Et pourtant, chaque nouvelle lettre l'intriguait un peu plus. Elle refusait toujours d'y répondre et pourtant, il s'obstinait à correspondre avec elle, si on peut appeler cela ainsi.

Elle ne sut si ce fut ces non réponses ou autre chose qui déclencha la suite, mais au bout d'un moment, et d'une grande quantité de lettres, il ne l'ignorait plus lorsqu'il passait à côté d'elle. Ses tenues étaient toujours de très belle facture, semblant reposées sur ses épaules rectilignes. Il portait souvent une sorte de manteau d'un bleu écru. A lui seul, il faisait ressortir ses yeux, le violet de ceux ci devenait intense lorsqu'il le portait, exagérant le contraste entre la douceur du bleu et la profondeur de la couleur de ses yeux.

Elle avait conservé chacune de ses lettres, même si jamais elle ne les relisait, elle les conservait. Peut être pour le demander un jour pourquoi il s'acharnait ainsi.

Ce jour là, il vint la voir directement, ces derniers jours, il lui faisait juste un sourire, rien d'autre, mais cette fois, il vint se tenir juste devant elle et commença à lui parler. Elle détournait le regard pour ne pas l'avoir dans son champ de vision mais il revenait se replacer irrémédiablement face à son visage. Excédée, elle s'adressa à lui, le ton de sa voix était froid et dur :


Excusez moi, mais je dois veiller à la sécurité de ce quartier alors veuillez continuer votre chemin que je puisse faire ce pour quoi je suis présente en ces lieux.

Malgré la froideur de son ton, elle fut surpris des mots qu'elle utilisa, son langage restait tout à fait sobre, sans rudesse aucune, presque "politique". A ses mots, sa première réaction fut un sourire.

Je peux enfin entendre votre voix à défaut de pouvoir vous lire. Cela semblait l'amuser. Venez donc chez moi après votre faction, vous pourrez vous prélasser quelque peu.

Je vous remercie de votre invitation, mais je n'ai guère le temps pour participer à vos amusements. Ses yeux parme s'étaient assombris et son regard était presque devenu noir alors qu'elle le regardait.

Il finit par passer son chemin, son sourire toujours sur les lèvres. Il répéta ainsi son manège plusieurs jours de suite.

Excédée par le comportement de cet homme, elle finit par lui répondre sèchement un jour.

Que dois-je donc faire pour que vous me laissiez faire ma faction en paix ?

Souriant et toujours aussi courtois, il lui tendit une lettre en expliquant de manière courtoise.

Acceptez juste ce que contient cette lettre et je vous laisserais tranquille lors de vos factions.

Elle prit la lettre négligemment et la rangea. Le soir, alors qu'elle était rentrée à ses quartiers, elle avait observé la lettre, mais ne l'avait pas ouverte. Elle s'était endormie, exténuée. A son réveil, elle trouva la lettre à côté de son lit. Elle s'assit et se mit à la lire, plus par curiosité qu'autre chose.
Elle fut stupéfaite de ce qu'elle venait de lire. Elle n'aimait pas cette ville, elle n'était pas ce quartier et encore moins ses habitants. Elle resta ainsi interdite sur son lit pendant plusieurs minutes.

Elle prit sa faction comme à l'habitude, il passa la voir dans le courant de la journée pour obtenir sa réponse. Elle ne dit mot mais inclina lentement la tête pour lui signifier qu'elle acceptait. Dans son regard, il pouvait voir qu'elle avait été surprise, mais surtout qu'elle restait très méfiante.

Ce soir là, elle avait laissé son armure lourde pour une armure plus fine et plus légère, elle aimait à porter une armure de cuir lorsqu'elle se déplaçait en dehors de son service. C'est une armure simple, pas trop marquante, mais surtout qui permet bien plus de mouvement que l'armure lourde de la légion.
Elle s'est présenté chez lui, dans sa tenue, voyant pertinemment le regard des habitants du quartier sur elle. Elle semblait tâcher la beauté de ce quartier par son accoutrement. Elle s'en fichait, au contraire, elle appréciait et s'amusait de sentir leur regard de dégoût.

Il était dans une superbe tenue, d'un bleu sobre, à croire qu'il aimait cette couleur. Il l'invita à rentrer, ce qu'elle fit, non sans regarder la rue au passage, un immense sourire aux lèvres, sourire dédié aux personnes qui pouvaient la regarder dans sa tenue. Une fois entrée, son sourire s'estompa, elle observait la luxure qui se présentait face à elle.

Avec une courtoisie digne de son nom, il l'invita à la suivre. Elle observait sa silhouette alors qu'elle le suivait. Il semblait se déplacer de manière aérienne, il devait être agile, même en armure, il devait montrer une certaine aisance. Rien dans sa manière de se déplacer ne semblait rappeler le nom auquel il tenait tant. Il la guida vers une salle un peu en retrait par rapport à l'entrée. A peine fut elle rentrée qu'elle fut subjuguée par la simplicité de celle ci.

Elle contenait le strict minimum, pas une seule fioriture supplémentaire n'était présente. La salle était couverte d'un tapis d'une couleur douce, au fond de celle ci, il y avait une sorte de bureau simpliste avec une chaise que l'on pouvait trouver dans toutes les maisons. A l'opposé, il y avait un miroir, et à côté de celui ci, elle pouvait voir une sorte de mannequin. Celui ci était recouvert d'un papier qui semblait cacher quelque chose en dessous. Il s'en approcha puis se tourna vers elle.


J'aimerais que vous portiez cela pour m'accompagner. Dit-il en découvrant le mannequin.

Le papier glissait sur le mannequin, il découvrit petit à petit un tissu à "sa" couleur, cette couleur qu'elle appréciait tant, mais qu'elle refusait de porter ici pour ne pas montrer ses choix. L'habit était couleur améthyste, la texture de celui ci semblait superbe, rien qu'à la vue du peu de tissu jusqu'alors découvert, elle brulait d'envie de le toucher. Le papier continuait sa descente et découvrit plus en avant l'habit sur le mannequin. Elle voyait celui ci de dos et admira la longue échancrure présente dans ce dos. Elle partait de la moitié des épaules pour descendre jusqu'à la naissance de la crinière.
Le papier protecteur continuait sa course pour découvrir le bas de cette robe, la jupe de celle ci était formée d'une seule pièce qui descendait jusqu'aux chevilles. Une fois qu'elle eut pu apprécier la robe de dos, il fit tourner le mannequin pour qu'elle l'observe de face. Elle était tout aussi splendide. Le décolleté de la robe était plongeant mais très sobre. Aucune fioriture n'accompagnait la robe, elle restait totalement simple et le tissu était aussi droit qu'il pouvait l'être.

Il se dirigea vers le bureau et sortit un écrin d'un tiroir.


Le contenu de cet écrin ira très bien avec la robe. Il sortit de la pièce, la laissant ainsi en pleine contemplation de cet accoutrement qu'elle devrait porter.

Elle resta ainsi à observer la robe. Elle s'en approcha lentement, glissant sa main sur le tissu avec beaucoup de délicatesse, de peur de le déchirer ou pire encore. La sensation fut bien surprenante, elle était tel à de la soie, lisse et réfléchissant un peu la lumière.

Après avoir passé de bonnes minutes à observer, découvrir et toucher cette robe, elle finit par ôter son armure pour l'essayer. Lorsqu'elle l'enfila, elle fut surprise par la sensation qu'elle ressentit, le doux frottement de celle ci contre sa peau lui rappela celle du velours. Alors qu'elle avait retiré la robe, elle regarda au pied du mannequin et vit deux chausses de la même couleur améthyste que la robe. Elle les enfila et se sentit étrangement bien dans celle ci. Se dirigeant vers le bureau, elle vit qu'elle n'avait pas de mal de marcher dans ce "déguisement". Elle ouvrit l'écrin et découvrit un collier orné d'une améthyste, elle le fixa et constata que l'améthyste tombait au niveau du décolleté juste à la naissance de sa poitrine.

Une fois habillée, elle sortit pour rejoindre son hôte qui fut surpris de la découvrir ainsi. Elle lut l'étonnement sur son visage et sourit. Il découvrit son sourire avec enchantement avant de la complimenter :


On pourrait croire que vous avez porter cela toute votre vie. Mais puis-je me permettre un arrangement ?

Elle était toujours méfiante malgré ou plutôt à cause du compliment. Aussi, elle répondit doucement.

Quelque soit l'arrangement que vous vouliez faire, je veux en être informer et je l'exécuterais moi même si je le considère nécessaire.

Je voulais juste arranger votre coiffure pour détacher vos cheveux Il souriait.

Ma coiffure a toujours été ainsi et je ne changerais aucunement pour les caprices de quelques personnes se considérant au dessus des autres. La pique était lancée et elle toucha au but, pendant quelques secondes, elle le vit faire une moue choquée, puis il reprit ses esprits.

Il se dirigea vers elle, il était prévenu, il valait mieux pour lui ne pas essayer de toucher à sa natte. A sa grande surprise il ne tenta rien d'autre que de lui prendre le bras pour la guider. Ils sortirent donc ainsi, lui dans son ensemble d'un bleu pastel et elle dans sa robe améthyste. Il l'avait couvert d'un manteau assez léger de la même couleur de sa robe en sortant.

Il la conduisit, utilisant sa prestance pour la présenter, tel un trophée qu'il avait emporté. Des gardes en faction, beaucoup furent étonnés pensant la reconnaitre, mais elle lut dans leurs yeux le moment d'hésitation avant de se reprendre et de s'assurer que cela ne pouvait être elle. Sa coiffure et ses cheveux noirs aux reflets d'argent étaient pourtant les mêmes, mais la robe avait tout changer. Leur vision d'elle était totalement différente. Elle en souriait intérieurement et se laissait guider par son cavalier d'un soir.

Ils arrivèrent ainsi à une demeure du quartier, éclairée de milles feux et dont les bruits se faisaient entendre de loin. Tout le quartier semblait avoir été invité. A leur entrée, son cavalier fut annoncé et elle fut annoncée comme sa compagne. En entendant cela, elle lui lança un regard noir, ne retenant pas son mécontentement sur ce qu'elle venait d'entendre.
Elle était donc son trophée, trophée au milieu d'une jungle qu'elle voulait à tout prix éviter, elle savait maintenant pourquoi.

Leur entrée avait fait beaucoup d'émois, pas forcément pour leur tenue mais plus pour le fait qu'il fut venu accompagner et non pas seul. A peine eurent ils mis un pied dans la maison qu'elle fut assiégée, ballotée à droite et à gauche, présentée comme un trophée, une conquête. Cela ne faisait que quelques minutes qu'elle était présente et déjà elle ne désirait qu'une chose, que cela se termine.

En ce début de soirée mouvementé, les secondes lui paraissaient des heures, cette soirée allait durer une éternité. Mais qu'est ce qui lui avait pris d'accepter. Elle se dit qu'il aurait été plus agréable de subir ses actions que de devoir participer à toute cette soirée. Elle voulait qu'il la laisse tranquille, mais dans sa folie, elle avait pris la pire des décisions. Elle se retrouvait maintenant au milieu de ces personnes qu'elle avait toujours voulu éviter.

De son côté, son cavalier ne semblait pas gêné pour le moins du monde, au contraire, il se pavanait, se vantait de la manière fantasque dont il l'avait courtisée. Rien dans tout ce qu'il disait n'était vrai, à ses côtés, Thulien semblait dépitée, non seulement de son discours totalement falsifié mais aussi par la foule des nobliaux autour de lui.
Alors qu'ils continuaient à avancer côte à côte, il la maintenait pour qu'elle ne parte pas en réalité, ils arrivèrent devant les hôtes des festivités. Son cavalier s'incline légèrement devant eux, tirant doucement le bras de Thulien pour qu'elle en fasse autant. Il sentit à ce moment là son regard sur lui, un regard jusqu'ici que seuls les Elyséens avaient pu croiser.

Après qu'il eut présenter ses voeux aux hôtes, il s'écarta de la table, la laissant ainsi devant les hôtes, seule, perdue au milieu de cette foule d'inconnus aux moeurs si différents des siens. Elle ne savait que faire, elle était tétanisée, sa peur était visible sur son visage et cela sembla faire sourire l'hôtesse des festivités qui d'un geste l'invita à s'écarter pour laisser la place. Elle s'exécuta ainsi, prenant son geste comme un ordre d'un supérieur, elle se décala sur le côté, reprenant peu à peu ses esprits.

Elle avait encore du mal à respirer lorsqu'elle décida de s'exiler sur un des côtés de la salle. Mais à peine avait-elle commencer le mouvement que des envieuses l'entouraient, la harcelant de questions au sujet de son cavalier. D'un geste sec et sans leur adresser le moindre mot, elle leur indiqua de se taire. Elle s'éloigna de ce groupe de furies pour rejoindre les bords de la salle et s'asseoir sur un des fauteuils présents.

Beaucoup furent ceux qui vinrent la déranger au cours de la soirée, mais la rudesse de ses gestes leur fit comprendre qu'elle ne voulait pas leur adresser la moindre parole. Elle se sentait tel un agneau au milieu des loups. Elle maudissait encore plus son cavalier qu'elle pouvait voir au milieu de la foule se pavaner, discutant avec toutes les personnes présentes, évitant au maximum sa présence et ne la montrant presque jamais.

Il avait réussi, il l'avait amené là où il voulait pour la présenter tel un trophée. Elle savait qu'elle ne devait pas fréquenter les personnes de cette engeance, seulement, elle avait été naïve et elle s'était laissée énerver par le comportement de ce nobliau. Elle était la seule fautive de son état, mais on ne l'y reprendrait pas.

Comme elle l'avait craint, la soirée dura une éternité.
Pourquoi ai-je accepté ses conditions ? Pensait-elle. Elle devait passer la soirée entière jusqu'à ce qu'il daigne venir l'extirper de ce lieu. Si elle ne le faisait pas, elle devrait le subir à nouveau.
Combien de fois elle avait été importunée, elle ne comptait plus. Elle restait prostrée dans son fauteuil, à la vue de tous et surtout à sa vue à lui, mais elle ne voulait pas lui donner plus de plaisir en quittant la fête avant qu'il ne daigne mettre fin à son calvaire.

Le moment vint ou les premier invités commencèrent à quitter la fête. Une sorte de libération pour elle, seulement son cavalier continuait son jeu, il ne voulait pas y mettre fin. Comme lors de ses avances, il voulait la pousser à bout, la faire choir, la vaincre. Cette fois ci, elle ne plierait pas. Elle tiendrait jusqu'au bout. Elle aurait sa revanche sur cet énergumène.

Les invités partirent de plus en plus nombreux, au grand damne de son cavalier, mais à sa joie. Plus les invités s'éclipsaient, plus il voyait qu'elle se sentait revigorée. Elle savait qu'elle venait d'obtenir sa revanche sur lui. Alors qu'il discutait avec les hôtes, elle s'était levée et était venue s'accrocher à son bras sans dire le moindre mot. Les hôtes sourirent à son geste et convinrent son cavalier de rentrer. La soirée avait été festive et la fatigue commençait à gagner tout le monde, eux les premiers. Elle les remercia d'un grand sourire. Obligé, son cavalier prit donc la direction de la sortie, tenant délicatement sa main.

Les manigances sont peut être un de ses passes temps favoris, mais il ne fallait pas non plus croire que tout était gagné d'avance. Lui qui pensait la voir partir en courant dès les premières minutes, elle avait tenu la soirée entière. Elle l'avait eu à son propre jeu, pas forcément comme il l'entendait, mais elle avait rempli ses engagements. Il en ferait de même, bien qu'il était hautain avec beaucoup, il avait un certain honneur.

Il la ramena donc en sa demeure où il la conduisit directement au bureau où elle s'était changée et où ses affaires avaient été pliées. Il la relâcha à ce moment et se dirigea vers la porte. Arrivé sur le pas de celle ci, il se tourna :

Je pensais que vous vous enfuiriez dès les premières minutes de la fête, je vous ai sous estimé et vous avez gagner mon respect.

Ne se retournant même pas pour lui répondre, elle était face à la fenêtre donnant sur un jardin. Je n'ai que faire de votre respect ou de quelque autre sentiment de votre part. Je n'ai fait cela que dans un but, que vous me laissiez en paix et j'espère que vous le ferez. Son ton était si glacial qu'il en resta figé plusieurs secondes avant de répondre.

Lorsque vous êtes venu pour accepter ma proposition, vos engagements comme les miens étaient bien définis. Vous avez rempli les vôtres, je remplierais les miens et je vous laisserais en paix. Il marqua une pause puis ajouta. Concervez cette robe, ces chausses et ce collier, ils vous vont magnifiquement bien. Vous étiez malgré tout resplendissante dans cette soirée et beaucoup d'hommes n'avaient d'yeux que pour vous.

Il finit par sortir du petit bureau et la laissa se changer. Ce qu'elle fit, elle remit ainsi son armure de cuir, remettant le collier dans son écrin, pliant les chausses et la robe. Un petit coffre avait été disposé à côté de l'écrin pour qu'elle puisse la ranger. Elle prit le coffre ainsi que l'écrin et elle sortit du bureau, à nouveau dans cette armure qu'elle appréciait tant. Elle traversa le couloir ainsi que l'entrée sans même adresser le moindre regard à toutes les personnes qu'elle croisait. Son cavalier de la soirée voulut lui dire quelque chose, mais elle ne lui en laissa pas le temps, se glissant à l'extérieur de sa propriété.

Arrivant à ses quartiers, elle n'avait plus ni le coffre ni l'écrin, elle ne parla jamais de cette soirée. Le lendemain, elle demanda sa mutation pour une autre légion, de préférence dans les abysses.
Thulien, Maethor
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Thulien
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